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Né le 23 août 1912 à Pittsburg (Pennsylvanie), Eugene Curran Kelly s’initie très vite à plusieurs pratiques sportives : le baseball, le hockey sur glace, la gymnastique, le football américain, la natation, développant ainsi une forme physique et une carrure athlétique qui feront, plus tard, sa notoriété. Sa mère lui fait découvrir le monde de la danse et c’est avec l’un de ses frères qu’il fait ses débuts sur scène, dans des spectacles amateurs.

En 1932, il ouvre sa première école de danse et quitte celle-ci lorsqu’il décroche son premier contrat à Broadway en 1937, dans la comédie musicale Leave it to me.

Le film musical Pal Joey (La Blonde ou la Rousse), de 1940, marque le début de son succès. Gene Kelly est alors repéré par le cinéaste David Selznick mais son contrat est très vite racheté par la Metro Goldwin Mayer et dès 1942, on le découvre au côté de Judy Garland dans For Me and My Gal (Pour moi et ma mie) de Busby Berkeley.

Judy Garland, Gene KellyGene Kelly au côté de Judy Garland dans For Me and My Gal

En 1944, un contrat avec la Columbia lui permet de monter les chorégraphies du film Cover Girl (La reine de Broadway), dans lequel il joue et danse avec Rita Hayworth. Gene Kelly enchaîne ensuite les tournages de comédies musicales telles que Anchors Aweigh (Escale à New York) avec Franck Sinatra, film dans lequel on l’aperçoit dansant avec Jerry, la souris de dessin animé. En 1946, il participe, avec Fred Astaire, au tournage de Ziegfield Folies, réalisé par Vincente Minnelli.

gene_kelly_et_jerry_la_sourisGene Kelly et Jerry la souris dans Anchors Aweigh

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Gene Kelly et Fred Astaire dans Ziegfield Folies

Après un passage derrière la caméra, en compagnie du réalisateur Stanley Donen pour le film On the town (Un jour à New York), en 1949, il retrouve Vincente Minnelli pour le film An American in Paris (Un Américain à Paris), en 1951. Mais la réalisation continue de le séduire puisque l’année suivante, il tourne, accompagné de nouveau de Stanley Donen, Singin’ in the rain (Chantons sous la pluie), film dont il partage aussi l’affiche avec Debbie Reynolds et Donald O’Connor.

gene_kelly_chantons_sous_la_pluieGene Kelly en compagnie de Debbie Reynolds
et Donald O’Connor dans Singin’ in the rain

 Cependant, sa carrière commence ensuite à décliner. Installé en Europe durant plus d’un an, pour des raisons fiscales, il tourne dans des films pour lesquels le succès n’est plus au rendez-vous. En 1955, il se fâche avec Stanley Donen, à la suite du film It’s always fair weather (Beau fixe sur New York), mettant ainsi fin à leur amitié et à leur duo de réalisateurs. En 1957, il quitte la MGM. Il est alors invité, trois ans plus tard, par l’Opéra de Paris pour lequel il monte le Pas de dieux, sur une musique de Gershwin, faisant ainsi danser Claude Bessy, Michel Descombey et Atilio Labis. On retient aussi son rôle dans Les demoiselles de Rochefort de Jacques Demy, tourné en 1967 dans un décor naturel et non plus sur un plateau de cinéma. En 1969, il réalise encore Hello Dolly ! mettant en scène Barbra Streisand et Walter Matthau, puis The Cheyenne Social Club (Attaque au Cheyenne Club) avec James Stewart et Henry Fonda en 1970, et Hollywood, Hollywood en 1976.

gene_kelly_les_demoiselles_de_rochefortGene Kelly et Jacques Perrin dans Les Demoiselles de Rochefort

Gene Kelly meurt à Beverly Hills le 2 février 1996. Il aura marqué par sa pratique des claquettes teintée de danse jazz. Souvent comparé à Fred Astaire, son style est plus ancré dans le sol et plus en force. Il aura été l’un des représentants, durant cet âge d’or de la comédie musicale, du mariage parfait de la danse et du cinéma. Un Américain à Paris et Chantons sous la pluie sont, encore aujourd’hui, souvent projetées au cours de rétrospectives cinématographiques et remportent toujours un franc succès lors de leurs rediffusions télévisées.

gene_kelly_chantons_sous_la_pluie_scene_mythiqueGene Kelly dans Singin’ in the rain

 Zoom sur Un Américain à Paris

gene_kelly_et_leslie_caronGene Kelly et Leslie Caron dans An American in Paris

Réalisé par Vincente Minnelli, mettant en scène Gene Kelly, Leslie Caron, Oscar Levant et Georges Guétary, sur une musique de George Gershwin, ce film de 1951 raconte l’histoire de Jerry Mulligan, vétéran de la Seconde Guerre Mondiale installé à Paris comme artiste peintre, qui s’éprend de Lise, jeune vendeuse parisienne promise à un riche héritier. Cette œuvre reçut 6 oscars, dont celui du meilleur film.

Robert Fairchild, danseur étoile du New York City Ballet, interprète le rôle de Jerry dans la version présentée au Châtelet cette année, et Leanne Cope, « first artist » (équivalent de coryphée) du Royal Ballet de Londres, danse dans le rôle de Lise.

un_americain_a_parisRobert Fairchild et Leanne Cope dans la reprise de An American in Paris au Châtelet

Extrait vidéo du film Un Américain à Paris

Un Américain à Paris, en première à Paris avant Broadway :

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Extrait de Singin’ in the rain, scène mythique

Extrait de Singin’ in the rain, duo avec Cyd Charisse

Extrait de Singin’ in the rain, Gene Kelly et Donnald O’Connor dans un cours de diction

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Sources
« Légendes de la Danse, une histoire en photos 1900-2000 »

auteur : Philippe Verrièle, éditions Hors Collection
Site internet du Théâtre du Châtelet www.chatelet-theatre.com
Wikipédia