Fred Astaire
Né à Omaha dans le Nebraska le 10 Mai 1899, Frederick E. Austerlitz, dit Fred Astaire, débute la danse aux côtés de sa soeur, Adèle, lorsque leur famille s’installe à New York en 1905. Fred Astaire et sa soeur apparaissent sur les planches de Broadway dès 1917, dans la comédie musicale Over The Top. Cette pièce, bien que ne rencontrant pas beaucoup de succès, lance leur carrière.
A la suite de celle-ci, Fred et Adèle Astaire enchaînent les comédies musicales à Broadway et en Angleterre, tout au long des années 20. Ils dansent notamment dans Funny Face en 1927 et dans The Band Wagon en 1931. Peu à peu Fred se forge une réputation de chorégraphe et de danseur hors pair dont le style aérien se marie avec une élégance naturelle.
En 1933, Adèle décide d’interrompre leur duo et c’est alors que Fred Astaire découvre l’univers du cinéma. Le producteur Mervyn Leroy le contacte pour faire un film à partir de la comédie musicale The Gay Divorcee, comédie écrite par Cole Porter, dans laquelle Fred Astaire interprétait le rôle principal à Broadway. Fred Astaire se présente aux studios de la RKO pour effectuer un bout d’essai, en janvier 1933. Malgré une critique acerbe de la part de l’un des membres du studio : « Ne sait pas chanter, ne sait pas jouer, danse un peu », le réalisateur David O. Selznick l’engage pour Carioca (Flying down to Rio).
A partir de Dancing Lady, tourné aux côtés de Joan Crawford et Clark Gable, Fred Astaire trouve le média qui lui permet de déployer tout son talent, d’user de sa canne, de sauter sur les murs, ou encore de danser au plafond.
Pour le tournage de The Gay Divorcee, Fred Astaire touche un pourcentage sur les recettes, fait rare à cette époque de l’Histoire Holywoodienne. Ce film marque aussi le début de sa collaboration avec Ginger Rogers. Guidés par les conseils du chorégraphe Hermes Pan, avec lequel ils travailleront sur plusieurs autres plateaux, les numéros dansés du couple font leur notoriété dans le monde entier. Leur carrière est marquée par des films tels que Top Hat (1935), Swing Time (1936), Shall We Dance (1937) ou encore Amanda (1938). Leur collaboration s’achèvera en 1939 à la suite du film La Grande Farandole (The Story of Vernon and Irene Castle).

Fred Astaire et Ginger Rogers dans Swing Time

Fred Astaire et Ginger Rogers dans Carefree
En 1946, Fred Astaire annonce qu’il ne souhaite plus tourner de films. Des milliers de lettres de protestation lui parviennent. Ses admirateurs ne seront pas longtemps déçus puisque, alors qu’il tourne Parade de Printemps avec Judy Garland, en octobre 1947, Gene Kelly se blesse à la cheville et appelle Fred Astaire pour le remplacer. Tous deux avaient dansé ensemble, l’année précédente, dans les Ziegfeld Follies de Vincente Minnelli. Ce retour au cinéma conduit Fred Astaire à danser de nouveau avec Ginger Rogers pour le film Entrons dans la danse (The Barclays of Broadway), en 1949.

Fred Astaire et Gene Kelly répétant pour les Ziegfeld Folies
Fred Astaire tourne aussi une série d’émissions spéciales pour la télévision, jusqu’au début des années 60. L’un de ces programmes An Evening With Fred Astaire remportera neuf Emmy Awards en 1958. La Vallée du Bonheur sera la dernière comédie musicale cinématographique dans laquelle il apparaîtra en 1968. Il sera aussi nominé aux Oscars comme meilleur second rôle masculin pour sa prestation dans La Tour Infernale, en 1974.

Fred Astaire et Cyd Charisse
Après un Oscar d’Honneur remis en 1950 « pour son talent artistique exceptionnel et sa contribution à la technique des comédies musicales », Fred Astaire reçoit, de la part de L’American Film Institut, un « Lifetime Achievement Award » en 1981. Cet Institut classera Fred Astaire comme cinquième Acteur de Légende, derrière Humphrey Bogart, Cary Grant, James Stewart et Marlon Brando.
Le 22 Juin 1987, Fred Astaire s’éteint et est inhumé à Chatsworth en Californie.
Tout comme Gene Kelly, il aura marqué de manière pérenne le monde de la comédie musicale cinématographique américaine. Son style, différent de celui de son acolyte car plus léger et moins en force, le rendait unique. En grande partie autodidacte, très exigeant, il aura donné à la Danse dans le milieu du cinéma, ses lettres de noblesse.
Zoom sur Swing Time – Sur les Ailes de la Danse
Dans cette comédie musicale réalisée par George Stevens et produite par la RKO en 1936, Fred Astaire incarne John « Lucky » Garnett, un danseur de claquettes destiné à épouser une riche femme du nom de Margaret Watson. Le jour de son mariage, ses partenaires de scène craignant qu’il ne les abandonne, lui volent son pantalon. Lucky finit par le récupérer mais arrive trop tard pour la noce. Son beau-père consent à reporter l’évènement, à condition que Lucky parte faire fortune à New York et revienne avec 25 000$. Lucky s’exécute, espérant rassembler la somme aux tables de jeux. Seulement une fois dans la Big Apple, il fait la connaissance de Penelope Carroll, incarnée par Ginger Rogers, charmante professeure de danse…

Ginger Rogers répétant pour le film Swing Time, dirigée par Hermes Pan
Ce film rassemble tout ce qui symbolise la collaboration du célèbre couple de danseurs: une intrigue aux nombreux rebondissements amoureux, des duos dansés à la précision millimétrée, des clins d’oeil aux techniques cinématographiques propres aux comédies musicales de l’époque, telle que cette scène légendaire de Fred Astaire dansant avec son ombre.
A voir
Fred Astaire danse avec son ombre
« Astaire Swing Time Bojangels »
Lucky rencontre Miss Carroll
« Swing Time – Rogers and Astaire »
Un couple de danseurs en symbiose
« Never Gonna Dance (Swing Time, 1936) »
A voir aussi
Extrait de The Gay Divorcee (1934) – Night & Day
Extrait de Top Hat – No Strings
Extrait de Carefree (Amanda) 1938
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Sources
« Légendes de la Danse, une histoire en photos » Auteur : Philippe Verrièle, Editions : Hors Collection
Wikipédia